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C'est la Maison Européenne de la Photographie, métro St Paul, qui propose jusqu'au 25 février 2018 ce vaste choix d’expositions.

J'ai fait le déplacement pour Nino Migliori et c'est lui qui remporte, haut la main, le pompon, même si ça et là il y a aussi de belles choses à voir au sein des quatre autres expos

Le plongeur ci-contre (1951) dit beaucoup sur la manière et la matière photographique de Nino Migliori qui a commencé sa carrière en Italie à la fin des années 40 : noir et blanc, sens du cadre, géométrie, frontalité, humanisme.

Après guerre, dans l'euphorie de la liberté retrouvée, le photographe éprouve le besoin impérieux de documenter son pays et ses habitants, du nord au sud, de l'Emilie au Delta.

Mais c'est un expérimentateur et, plus tard, il va aller jusqu'à faire des images (s'agit-il encore de photos ?) sans l'aide de son appareil !

 

Cela donne la série des Cellogrammes, Photogrammes, Pyrogrammes - un peu datés pour certains ou trop proches de ce qui se faisait en peinture à la même époque - et, plus réussis, des Ideogrammas. 

 

Les Oxydations ne manquent pas non plus d'intérêt de même que les 

Effacements, où la photo est réintroduite mais en partie altérée.

 

 

 

Les Murs - où après les Oxydations la couleur refait son apparition - m'ont particulièrement touché avec leurs lots de graffitis, signes et traces.

 

 

 

Étonnants, les Cuprum, autres sortes d'oxydations ne sont pas des planètes mais des ronds de verres sur des tables de bistrots !

 

 

Bien que génial il ne réussit pas tout, ainsi ces Lumen, statuaire religieuse en noir et blanc.

 Mino Migliori a aussi photographié des affiches déchirées, ça y ressemble en tout cas, un autre de mes dadas, mais on y a pas droit dans l'expo qui ambitionne de montrer ses 60 ans de carrière mais ne disposait sans doute pas de suffisamment de place.

Le catalogue montre des images qui, sauf si j'ai raté une salle, ne figurent pas dans l'expo : plus récents et en couleur d'étranges bocaux pleins de fruits et autres légumes...

Il y a chez Mino Migliori plusieurs photographes ou plutôt plusieurs artistes en un et lorsqu'il aborde franchement la couleur avec ses très marquants Sexe kitch de 1974 on croirait avoir affaire à un tout autre photographe.

On peut découvrir d'autres photos sur la toile.

- Obsession Marlene s'adresse surtout aux aficionados. Ce sont les portraits signés Irving Penn qui ramassent la mise. 

- Plus contemporain, Un photographe pour Eurazeo - collection et lauréats du Grand Prix Eurazeo - s'ouvre sur un grand format de Jean-François Rauzier, un habile montage architectural intitulé Molitor 2. 

  Plus loin on retiendra surtout une œuvre de   Muriel Bordier La manche à air, nocturne de     2015; une photo de Georges Rousse (1998), de Michel Kirch, Déambulations (2011), de   Christophe Dugied, Ateliers de Kergroise ( 2003) et d'Alexandre Parrot, Mécanique céleste (2011). 

  

 

Le lauréat 2017, Gilles Coulon est à l'honneur. Je n'aime pas tout ce qu'il fait - c'est lui qui cherche à "ré-enchanter l'entreprise" - mais la photo ci-dessous vaut le détour. Elle s'intitule L'entreprise Eugénia Granchamps des Raux. 

Ce qui frappe ici c'est la grande diversité des styles et des thèmes. La photographie contemporaine offre de multiples visages - du réalisme au conceptuel - et sa richesse permet à chacun d'y trouver son miel.

Tag(s) : #Expos
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