Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Tous les amateurs et tous les amoureux de la photographie doivent aller voir l’exposition

Planète Parr au musée du Jeu de Paume.

Et vite parce qu'elle se termine avant la fin du mois !


Ils auront droit aux diverses collections de l'artiste, objets, cartes postales, photographies et même…

plateaux !


Pour ce qui est des photographies, Martin Parr est aussi collectionneur et nous fait profiter de ces collections.


Il a par exemple tenu à montrer des œuvres de photographes l’ayant influencé. On pourrait s’étonner que ne figure qu’une seule photographie, si ma mémoire est bonne, vraiment ancienne :
une photo des bords de Marne, de 1936, signée Henri Cartier Bresson.
 

Les influences de Martin Parr se situent plutôt de l’autre coté du Channel et concernent des photographes qui sont pour la plupart en fait ses contemporains, nés dans les années 40, 50 ou 60.


Le noir et blanc domine mais la couleur s’invite tout de même à partir de la fin des années 60.


Toutes ont en commun un aspect documentaire mais diffèrent selon les personnalités propres, en général très affirmées, de chaque photographe.


MP voyage beaucoup à travers le monde et il a rapporté notamment du Japon de superbes clichés, actuels ou un peu plus anciens.


Une de ces photographies urbaines, très graphique et d’un noir et blanc fortement contrasté, est particulièrement impressionnante, avec son entrelas d'enseignes, panneaux et poteaux télégraphiques et électriques, de même qu’une plus récente qui montre un avion en approche

par dessus une vague. Le photographe s’est forcément « mouillé » pour obtenir pareille image.


Outre le Japon on peut aussi voir, en dehors des photographes de sa majesté, les œuvres de quelques
photographes allemands mais je ne me souviens pas avoir en avoir vu de photographes français.

Quid de la photographie documentaire hexagonale ?


Une autre photographie, de très grand format, signée Jem Southam, qui illustre cet article, montre un bord de mer.

Ce n’est pas une « marine », ni voilier ni bateau de pêche mais les « traces » de l'activité et de la présence humaines ne manquent pourtant pas dans ce paysage à la limite de l’abstraction, dans une composition d'une beauté à couper le souffle...
 

Une autre série grand format, oeuvre de John Hinde, montre un centre de vacances à la fin des années 60, le hall d’accueil et le salon par exemple, avec des couleurs et des motifs très « sixties », les rouges en particulier ressortent d’une manière étonnante (voir ci-dessous, maisla reproduction ne rend pas justice à l'original).


Une autre série s’intéresse un peu dans le même esprit au jeu du loto qui réunit dans des salles immenses, modernes églises, de nombreux joueurs.


Un grand format encore montre des ouvriers du bâtiment rassemblés sous une « arche » et regardant 
le photographe, surmontés par un immeuble en « coupe » destiné à la démolition.


C’est bien la singularité du regard, plus que la diversité des techniques et des formats, qui distinguent ces travaux à caractère documentaire les uns des autres…


A l’étage on pourra découvrir une série photographique de grands format signée par le maître  consacrée au luxe et aux riches, tels qu’ils se montrent et s’exhibent tout autour du globe, dans des rencontres hippiques et autres raouts, par exemple à Chantilly, non loin d’ici …


On pourrait naïvement faire le reproche à l’artiste de mal cadrer ses sujets et par exemple d’appuyer sur le déclencheur alors que le « sujet photographié » vient juste de lever son verre et que du coup
on ne voit plus son visage…


Mais les « erreurs » de cadrage de MP donnent à ces images un côté décalé qui ne nuit aucunement à son propos bien au contraire…


MP collectionne aussi les livres de photographies et on peut aussi en voir, de différentes époques,  sous vitrines.


Un petit film permet à MP de revenir sur son parcours et d’expliquer la genèse de l’exposition d’abord présentée en Allemagne.


J’ai zappé assez rapidement un autre film où MP a fait office de cameraman et dont le générique déjà a terriblement vieilli.


Dehors une autre série se déploie à proximité du musée, dans le jardin des Tuileries, consacrée au tourisme de masse. Moins aboutie à mon sens que Luxury elle offre quand même quelques images savoureuses de « troupeaux » de vacanciers ou de touristes isolés, arborant d'horribles tee-shirts devant la splendeur des pyramides...

 

 

Tag(s) : #Expos
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :